Afterres imagine l’agriculture de demain

sylvain-doubletAfterres qui est composé d’ingénieurs a élaboré un scénario pour l’agriculture de demain. Ce scénario relativement concret répond aux défis alimentaires, climatiques et environnementaux de la France en 2050. Un de ses concepteurs, l’ingénieur agronome Sylvain Doublet a accordé une interview à Reporterre.

En 2011, ils ont rendu une version de leur scénario intitulé « After : quelle utilisation des terres en 2050 ? » Cette première version a été déclinée dans 22 régions. Les méthodes de calcul ont été affinées au fil du temps. Aujourd’hui, la dernière version du scénario propose un futur souhaitable.

Voici un extrait de l’interview de Reporterre que vous pourrez retrouver en intégralité dans le lien tout en bas de cet article.

Reporterre : Vous fondez votre scénario sur la demande, sur les besoins alimentaires que nous aurons en 2050. En quoi votre démarche est-elle originale ?

Sylvain Doublet : On ne savait pas que c’était original ! On pensait que le ministère de l’Agriculture et les syndicats auraient leurs propres scénarios et qu’on pourrait comparer.

En fait, on s’est rendu compte que personne n’avait de scénario agricole piloté par la demande alimentaire de la France et de ses voisins. L’économie d’aujourd’hui ne raisonne plus beaucoup en fonction des besoins, mais plutôt en partant de l’offre.

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R : Alors, qu’y aura-t-il dans notre assiette en 2050 ?

SD. : On a étudié l’assiette actuelle et on a regardé ce que l’on pouvait changer. On a diminué les surconsommations de sucre et de protéines. On a réduit le gaspillage alimentaire. On a aussi inversé les proportions entre protéines animales et végétales.

L’aliment qui pèse aujourd’hui le plus en grammes par jour, c’est le lait, sous toutes ses formes. En accord avec des nutritionnistes, on a divisé la consommation par deux.

Donc dans notre assiette en 2050, il y aura plus de fruits et de légumes, les céréales deviendront la principale source de protéines, on met deux fois moins de viande – au lieu du steak midi et soir, on ne mangera un steak que le midi —, les quantités de poisson sont aussi divisées par deux en raison de la crise des ressources halieutiques, les fruits à coque sont multipliés par cinq. Cela, par exemple, ce n’était pas prévu, mais tous les nutritionnistes ont pointé que c’était nécessaire pour augmenter l’apport en oméga 3.

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R : Et à quoi ressemblera la ferme de 2050, que Reporterre avait déjà imaginée ?

SD. : Aujourd’hui, on part d’une situation d’hyperspécialisation des territoires et des fermes. Donc le scénario les a diversifiés pour les rendre plus robustes des points de vue agronomique et climatique. Ensuite, on a regardé si on arrivait à nourrir tout le monde avec ces fermes. L’agriculture doit produire principalement pour nourrir les hommes (Aujourd’hui 80 % des terres nourrissent le bétail).

On va diversifier les productions des fermes de grande culture. On va introduire des pois, des pois chiches, des lentilles dans les rotations. Un autre point important : on prévoit un développement de l’agroforesterie, il y aura des arbres dans les champs.

 

Lire la suite de l’interview:

C’est étonnant tout de même qu’il ne parle pas d’aquaponie dans son interview, non? A mon sens l’aquaponie a un bel avenir dans l’agriculture de demain… surtout en ville 🙂

Je vous invite à lire la suite de cette interview en vous rendant sur cette page.

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